La partition est inspirée des textes suivants :
J’ouvre
la fenêtre
pour voir l’époque
c’est merveilleux
éblouissant
terriblement beau
ne reviens pas
certainement
Pour venir chez moi, faut vouloir me voir, la route est souvent trouble, la fatigue te gagnera en cours de route mon fils.
Suis le chemin de l’espoir, crois-moi, ce n’est pas la route la plus simple à suivre, ne la perds pas des yeux, tu verras une forêt noire, sombre, enseveli dans le brouillard du matin.
Chose bizarre : pour venir chez moi, la route n’existe pas, je suis là avec toi, ne me cherche pas, trouve-toi.
Dans nos coeurs nous vivons ensemble dans cette maison où l’amour est roi.
C’est quoi la prison ?
C’est le début d’une nouvelle vie
C’est la pluie qui fait le beau temps
C’est un ingrédient qui donne du goût, de la saveur et qui est piquant
un produit stupéfiant
En sortant de la gare, tu trouveras une épicerie sur ta droite, tu n’auras qu’à prolonger la route. Pour t’aider à te repérer, tu passeras ensuite près d’une pharmacie et de la Banque postale.
Prends à gauche, tu tomberas sur une cité où les bâtiments sont grands et insalubres.
Tu ne peux pas te tromper
Il se lève à six heures du matin
Il s’assied sur son lit
Il enfouit sa tête dans ses bras
Il jette un coup d’oeil par la fenêtre
Il se dirige vers la cuisine
Il ouvre son frigo
Il le referme
Il se dirige vers la salle de bains
Il se prépare à prendre une douche
Il regarde la douche
Il réfléchit
Il regarde encore par la fenêtre
Il fait demi-tour
Il se replonge dans son lit
Il éteint son portable
Il se rendort à poings fermés
Tous les jours il souffre
Tous les jours il se donne du mal
Tous les jours il mange mal
Tous les jours il fume trop
Tous les jours, il a de mauvaises pensées
Tous les jours, il vit mal
Tous les jours, il comprend mal
Il joue mal au foot
Il dîne mal
Il se tient mal
Il manque d’amour
Il y pense beaucoup
Il est amoureux
Il est content
Il se sent bien maintenant
Il reprend courage
Il dort bien
Mon enfance : innocence
école : difficile
je ne pense qu’à m’amuser
au collège je ne voulais pas apprendre
ensuite : délinquance et rebellion
prison à dix-sept ans
je ne pense qu’à l’argent
violence à répétition
je ne pense pas vraiment avec ma tête
je ne fais que ce que je veux
prison prison prison…
j’essaie de me ranger
mon passé me rattrape
je n’accepte pas les lois de la société
je suis avec vous aujourd’hui
Ce que vous voyez ce sont des gens heureux
Mais lassés de la routine qui les entoure
Ce que vous voyez c’est un ciel bleu
Mais ce ciel cache une tempête
Ce que vous voyez c’est un trésor inestimable
Mais il est insaisissable.
On vit, on parle, on a le ciel et les nuages
Sur la tête ; on se plaît aux livres des vieux sages ;
On lit Virgile et Dante ; on va joyeusement
En voiture publique à quelque endroit charmant,
En riant aux éclats de l’auberge et du gîte ;
Le regard d’une femme en passant vous agite ;
On aime, on est aimé, bonheur qui manque aux rois !
On écoute le chant des oiseaux dans les bois
Le matin, on s’éveille, et toute une famille
Vous embrasse, une mère, une soeur, une fille !
On déjeune en lisant son journal. Tout le jour
On mêle à sa pensée espoir, travail, amour ;
La vie arrive avec ses passions troublées ;
On jette sa parole aux sombres assemblées ;
Devant le but qu’on veut et le sort qui vous prend,
On se sent faible et fort, on est petit et grand ;
On est flot dans la foule, âme dans la tempête ;
Tout vient et passe ; on est en deuil, on est en fête ;
On arrive, on recule, on lutte avec effort ...
Puis, le vaste et profond silence de la mort !
Victor Hugo, Les Comtemplations
La mort : elle est présente partout où nous sommes, elle est là à nous regarder en attendant de nous tendre les bras.
Nuit
Nuages orage
Pluie foudre tempête
Mystère inconnu
Vent
Agression
Incompréhension immersion
Panique fuite peur
Cavale planque
Tremblement
Bruits
Tonnerre colère
Enervement sons délirants
Folie jalousie
Emprisonnement