Towards the Light

2024

Chœur mixte et orchestre

12 min

• Première audition : 9/10/2024, Toulouse, basilique Saint-Sernin – Orchestre national du Capitole de Toulouse, Chœur philharmonique de Tokyo, Kazuki Yamada (direction).

• Effectif : 2.0.2.2 - 4.2.3.0 - 2 perc, hp, orgue et cordes.

Commande : Orchestre national du Capitole de Toulouse, Orchestre de Paris et Svetlanov Legacy Charity.                                                                                                         

Éditeur : Éditions Billaudot.

Comme l’indique le titre, la pièce s’apparente à un cheminement vers une vision d’éternité lumineuse d’où la présence du Lux æterna grégorien qui surplombe l’ensemble de la pièce. L’ombre du « Libera me » du Requiem de Fauré, dont on reconnaît les contours mélodiques dans une sorte de brume harmonique lointaine, plane sur ce rituel. Dès le début se met en place une dramaturgie autour de la lumière émaillée de divers textes poétiques ou philosophiques comme des extraits du Tao Te King, des versets bibliques ou des extraits poétiques d’auteurs contemporains comme François Cheng… Ils semblent se répondre à travers les siècles pour évoquer ce qu’Edgar Morin appelle « la lueur qui éclaire la brèche » pour tenter de définir la conscience. 

Le premier volet dépeint la lumière luisant dans les ténèbres avec son cortège de canons multiples où se mêlent les textes latins et français dans des superpositions de textures. Progressivement la pièce s’anime et devient un appel à l’énergie de la lumière dont le recours à l’anglais en contrepoint du latin renforce le dynamisme et la clarté naissante. Après un foisonnement lumineux qui marque le climax de cet appel à la lumière, la pièce se conclut par une sorte de vision d’après la mort qu’un cantique américain reprenant d’anciennes prières amérindiennes énonce dans un climat éthéré et un temps suspendu. Quelques vestiges du Requiem de Fauré viennent accompagner ces premières lueurs de l’au-delà qui éclairent la fin de ce rituel.

Thierry Escaich