Funambules, clowns tristes, fanfares hybrides et tonitruantes : c’est dans ce décor de cirque qu’évolue cette pièce pour octuor à vent. Mais un cirque « à la Fellini », un cirque rêvé où la vitalité la plus débridée sombre tout à coup dans l’énigme, où l’apparente vulgarité côtoie un drame sous-jacent, où le rêve est traversé d’éclats de rires.
Thèmes de valses saugrenues, souvenirs de vieilles mélodies sorties de La strada ou d’un autre film… Mécaniques burlesques et décalées, tant de personnages qui s’entrechoquent à plusieurs niveaux, parfois à plusieurs tempi pour évoquer ce tournoiement joyeusement crépusculaire.
Thierry Escaich